mercredi 26 novembre 2014

Montfort sur Meu. 9 octobre 2014


Je n'ai guère pour habitude de parler sur ce blog de choses tristes car nous avons tous bien assez de nos peines et de nos soucis personnels qui sont avec nos joies inhérents à la Vie... 

Mais en ce début de mois d'octobre, nous nous sommes rendus à Rennes afin de faire un dernier signe à Vincent qui nous a quittés le 6 octobre. 


Vincent. Juillet 2010
Vincent,  je te connaissais depuis maintenant 12 ans, tu étais quelqu'un de très discret, tu n'aimais pas parler de toi et tu n'aurais pas aimé que l'on évoque tes problèmes de santé. 

Tu nous ouvrais toujours la porte de ta grande maison en terre. Tu avais toujours grand plaisir à nous faire visiter ton beau jardin et les carrés d'herbes, de légumes et de fleurs que tu avais crées... 

Tu m'avais confié les photos de tes créations pour la Petite Hirondelle.   

 Tu as consacré ta vie à défendre tes idées , sans hausser le ton, sans te fâcher mais  aussi sans baisser les bras. 

Tu as aussi consacré ta vie professionnelle à aider les plus démunis...


Je ne t'ai jamais entendu te plaindre et malgré tes problèmes, tu étais resté confiant et optimiste  lorsque nous t'avons vu pour la dernière fois en décembre dernier. 

Je ne pouvais pas te laisser partir sans te dire au revoir et dire à Michèle, Gwenaëlle et Gaël  que nous pensons très fort à eux et que nous serons toujours là s'ils ont besoin... 


Les carrés de Vincent. Août 2010



Domont. Janvier 2013

Par souci de confidentialité, je ne laisserai probablement pas longtemps ces photos sur l'article ... 

Le vendredi qui a suivi la cérémonie, nous avons passé la journée avec Michèle, Gwenaëlle, Maëlle et  la petite Rachel, la petite fille de Michèle et Vincent... 


Irodouer. Rachel



Nous sommes allés faire un tour dans la jolie petite ville de Montfort Sur Meu...  Et la Petite Hirondelle a aussitôt repris sa casquette de reporter... 


Montfort Sur Meu. Gwenaëlle, Michèle et JP

La ville de Montfort prit son essor au XIème siècle avec la construction du château de Raoul 1er de Gael.

Puis la forteresse est reconstruite par Raoul VIII. Dans le même temps, la ville est consolidée par des murailles. 

Du château médiéval, détruit en 1627, il ne reste aujourd'hui que la Tour de Papegault, reconstruite en 1889 en schiste et grès. La Tour abrite l'écomusée du Pays de Montfort. 


Montfort Sur Meu. La Tour Papegault

"La légende dit qu'au XIVème siècle, lors de la construction du château, une jeune fille, séquestrée par le Seigneur de Montfort dans la Tour de Papegault, se serait transformée en cane pour échapper à son ravisseur, grâce à l'aide de Saint-Nicolas, patron de la paroisse. Après sa mort, elle serait apparue une fois par an sous la forme d'un cane, faisant le tour de l'église et y laissant chaque fois un de ses canetons en offrande à Saint-Nicolas". 


Illustration tirée d'un livre pour enfants de la fin du XIXème siècle

C'est en référence à cette légende que la commune fut appelée Montfort la Cane pendant plus de 300 ans. 


Montfort Sur Meu. Tableau de la légende de la Cane


La ville de Montfort devint au XIXème siècle, sous-préfecture d'Ille et Vilaine et s'agrandit alors avant d'être très touchée par les bombardements de la seconde guerre mondiale. 


Montfort Sur Meu. Carte postale ancienne. 

L'église Saint Louis Marie de Grignon de Montfort a été édifiée sur une ancienne motte féodale dans la seconde moitié du XIXème siècle. 
  
 Eglise de Montfort Sur Meu

Saint Laurentius, patron de la ville de Marktheidenfeld, en Bavière, protège la ville jumelle  de Montfort Sur Meu et son canton. 

Montfort Sur Meu. Saint Laurentius



Louis Marie Grignion de Montfort



Nous passons devant la maison dite natale de Louis Marie Grignion de Montfort, né le 30 janvier 1673 à Montfort La Cane et décédé en 1716. Issu d'une famille de 18 enfants, il est le fondateur des missionnaires de la Compagnie de Marie, de la Congrégation des Filles de la Sagesse et des Frères de la Communauté du Saint Esprit. 






Montfort Sur Meu. Maison natale de Louis Marie Grignion de Montfort

... Puis nos pas nos entraînent sur le sentier de l'étang de la Cane...

Montfort Sur Meu. Sentier de l'étang de la Cane


Montfort Sur Meu. Sentier de l'étang de la Cane

Montfort Sur Meu. Sentier de l'étang de la Cane


Montfort Sur Meu. Sentier de l'étang de la Cane


Montfort Sur Meu. Sentier de l'étang de la Cane


Nous passons devant une très jolie maison dans la cour de laquelle, une jolie devise nous interpelle...  Alain Carayol le propriétaire de la maison nous accueille et nous discutons un moment avec lui,  il est photographe et a réalisé de magnifiques photos riches en couleurs, que vous pouvez découvrir en allant sur son site: 


Montfort Sur Meu. 








La devise est extraite d'un livre de Nicolas Bouvier: " L'usage du monde" 














Montfort Sur Meu. 


S'ensuit un après-midi, au calme dans la maison d'Irodouer avec Michèle et Gwenaëlle puis un dîner dans une crêperie...bretonne... avant de nous quitter avec regret... La vie continue et notre Michèle a plein de projets associatifs... 

Alors Michèle, ne sois pas triste,  ton chemin se poursuit et nous serons toujours là pour toi et tes enfants...  


Nous t'avons choisi un très joli poème: 



Dinard


"Comme un voilier

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin, et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : « il est parti !»

Parti vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.

Et juste au moment où quelqu'un prés de moi
dit : «il est parti !»
il en est d'autres qui le voyant poindre à l'horizon
et venir vers eux s'exclament avec joie :

«Le voilà !» C'est ça la mort !
Il n'y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives "

Poème supposé de William Blake
(Londres, 28 novembre 1757–12 août 1827) qui est  un peintre et un poète pré-romantique britannique. Mais le poème est probablement anonyme. 



Plein de bisous de deux hirondelles aimant parcourir le monde ...   et à  très bientôt

dimanche 23 novembre 2014

Visite de Bourbon l'Archambault. 28 septembre 2014

Au retour de notre weekend parisien, après avoir rendu visite à nos parents et aux enfants... nous faisons, histoire de prolonger un peu la magie du weekend, une petite halte à Bourbon L'Archambault... L'occasion de nous plonger une fois de plus dans la toujours passionnante histoire de l'Auvergne, devenue notre région d'adoption, nous les vagabonds qui n'avons pas de véritables attaches, nous, qui sommes à la fois de partout et nulle part..., c'est certainement pour cette raison que nous essayons de parcourir la France et le monde à la recherche de notre identité... 

Versons là une petite larme... 


C'est parti en musique...pour vous mettre de l'ambiance... Cliquez sur la petite flèche... 








Bourbon est apparu au 1er siècle après Jésus-Christ, à la frontière de trois peuples celtes: les Bituriges, les Eduens et les Arvernes... La cité dépendait alors de Bourges et était traversée par plusieurs voies romaines reliant Bourges à Autun et Lyon à Clermont-Ferrand. 


Bourbon l'Archambault

Ancienne capitale de la seigneurie de Bourbon (avant Moulins), la ville doit son nom à ses Seigneurs dont neuf portèrent le nom d'Archambault entre le Xème et le XIIème siècle. 






La ville de Bourbon l'Archambault est dominée par son imposante forteresse qui est le berceau de la dynastie des Bourbons. 

Forteresse de Bourbon l'Archambault

La forteresse est l'une des plus imposantes ruines de l'époque féodale en France. 
Ancienne résidence des sires d'Archambaud de Bourbon, le château compta jusqu'à 15 grosses tours. Il servit essentiellement de défense militaire car les ducs et leur cour vivaient à Moulins. 


Forteresse de Bourbon l'Archambault

Le château fut abandonné après le XVIème siècle et tomba progressivement en ruines bien qu'un chapitre veilla à la conservation des saintes reliques apportées à Bourbon par Robert de France, sixième fils de Saint-Louis. 



Forteresse de Bourbon l'Archambault.



Forteresse de Bourbon l'Archambault

Confisqué à la Révolution, le château fut vendu comme bien national en 1794, devenant alors la carrière la plus prospère de tout le pays. 

En 1832, Achille Allier, poète local, sauva de la destruction les trois tours nord et la salle qui les précède, seuls témoignages actuels, avec la Tour "Qui Qu'en grogne", de la toute puissance de cette forteresse imprenable... 



Forteresse de Bourbon l'Archambault


La Tour "Qui qu'en grogne", surmontée d'un beffroi au XVIIIème siècle  protégeait l'accès au château. C'était une tour circulaire fermée à laquelle on accédait par un escalier donnant sur la cour intérieure. Un escalier à vis permettait lui d'accéder aux courtines. La salle du premier étage a été utilisée comme prison.  


Bourbon l'Archambault. La Tour "Qui qu'en Grogne" depuis une maison de chanoine

Son curieux nom fait allusion au mécontentement des habitants, contraints par   Louis II de Bourbon,  d'élever une défense au prix d'augmentation de la dîme: "contents ou pas, qui qu'en grogne, elle se fera !"






Nous partons, curieux,  à l'assaut de la forteresse... 


Quelques anciennes gravures du château sont exposées dans les salles du château: 


Gravure ancienne de la Forteresse de Bourbon l'Archambault

Gravure  ancienne de la Forteresse de Bourbon l'Archambault


De curieuses têtes sculptées nous accueillent...


 Forteresse de Bourbon l'Archambault


 Forteresse de Bourbon l'Archambault

 Forteresse de Bourbon l'Archambault

 Forteresse de Bourbon l'Archambault

 Forteresse de Bourbon l'Archambault

Forteresse de Bourbon l'Archambault. 

Forteresse de Bourbon l'Archambault. 


Nous visitons une à une,  les trois tours rescapées,  dans lesquelles des salles ont été aménagées afin de reconstituer la vie à l'époque médiévale... Une reconstitution qui n'est pas sans rappeler la découpe du Château du Seigneur dans le "Tout l'Univers" de notre enfance ! 

Au moyen-âge, on utilisait déjà des latrines et même le tout à l’égout... 


 Forteresse de Bourbon l'Archambault. Les latrines.

... La salle des réserves de nourriture...

 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des réserves

... la salle des gardes...  les lits de fortune...


 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des gardes


Et ... La cotte de mailles... 

 Forteresse de Bourbon l'Archambault

... La salle des armes avec lances, arbalètes, épées...

 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des armes


 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des armes

 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des armes

... Et casques de protection...

 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des armes

... Gare à vous, si vous entrez sans y avoir été invité... 


 Forteresse de Bourbon l'Archambault. La salle des armes


Au sommet de la première tour, une vue panoramique sur la ville s’offre à nous...

 Forteresse de Bourbon l'Archambault. Vue depuis le sommet d'une des tours

 Forteresse de Bourbon l'Archambault.
 Vue depuis le sommet d'une des tours


 Forteresse de Bourbon l'Archambault. Vue depuis le sommet d'une des tours


Forteresse de Bourbon l'Archambault. Vue depuis le sommet d'une des tours


Forteresse de Bourbon l'Archambault. Vue sur l'étang  depuis le sommet d'une des tours


Forteresse de Bourbon l'Archambault. Vue depuis le sommet d'une des tours


Maquette de l'ancienne forteresse de Bourbon l'Archambault. 

... Le cabinet de l'alchimiste... ou de l'apothicaire... 


Forteresse de Bourbon l'Archambault.  Cabinet de l'alchimiste


... Le scriptorium... ou l'atelier des moines copistes...

Forteresse de Bourbon l'Archambault. Le scriptorium

... La salle des bains... Au moyen-âge, on se lavait et on se baignait régulièrement. Les bains existaient déjà depuis l'antiquité romaine et ont été remis à la mode par les croisés qui y avaient pris goût lors des croisades...

Dans les villes, chaque quartier possédait des bains (étuves) avec pignon sur rue. 

Les châtelains prenaient des bains chez eux dans les mêmes grandes cuves en bois qui servaient à faire la lessive. On en recouvrait le fond d'un linge épais afin d'éviter les échardes et comme souvent toute la maisonnée passait dans le cuvier, le linge avait l'avantage de retenir les poils et la crasse. On changeait le linge à chaque nouveau baigneur et on économisait ainsi l'eau...


Forteresse de Bourbon l'Archambault. La baignoire familiale




... La chambre seigneuriale et le lit familial...  La lignée des Archambaud de Bourbon, apparue dés 959, se perpétua jusqu'en 1249. L'alliance de Béatrix de Bourbon et du sixième fils de Saint-Louis, Robert de Clermont, marqua une étape importante puisque la fleur de lys entra alors dans les armoiries des Bourbon. Leur fils, Louis sera le premier duc de Bourbon. Cest le moment où le château fort devint une forteresse imprenable avec ses 15 grosses tours...


Forteresse de Bourbon l'Archambault. La chambre des Seigneurs


...   Le coin musique et jeux... C'est là que la Dame attendait son Seigneur en brodant à la lumière du jour... Ceinture de chasteté en place, bien-sûr ! 

Forteresse de Bourbon l'Archambault.


Carte postale ancienne de Bourbon l'Archambault. La forteresse et l'étang


Forteresse de Bourbon l'Archambault.

Les chanoines attachés aux Saintes Chapelles possédaient leurs logis dans la basse cour du château. Le quartier de la sainte Chapelle correspond à l'enceinte de la forteresse médiévale. 

Dés la fin du XVème siècle, des particuliers construisirent des maisons adossées aux remparts ou bâties sur les vestiges des tours, en surplomb au-dessus de l'étang et de la ville. Ce fut le cas des maisons de chanoines et des résidences des officiers de la forteresse. 

Bourbon l'Archambault. Maison des Chanoines


Bourbon l'Archambault. Maison des Chanoines


Bourbon l'Archambault. Maison des Chanoines

Nous avons eu le plaisir d'être invités à pénétrer dans le jardin et sur la terrasse d'une des deux maisons de chanoines, par son sympathique propriétaire, ancien journaliste à l'ORTF...  

Bourbon l'Archambault.  Autre maison de Chanoines


Bourbon l'Archambault.  Autre maison de Chanoines


Bourbon l'Archambault.  Vue depuis une des maisons de Chanoines


Bourbon l'Archambault.  Vue depuis une des maisons de Chanoines


Bourbon l'Archambault.  L'école vue depuis une des maisons de Chanoines

Bourbon l'Archambault.


Bourbon l'Archambault.

La Cité de Bourbon est réputée depuis l'antiquité pour la qualité de ses eaux. Dés le 1er siècle après JC, l''endroit se révélait propice à l'établissement d'une garnison grâce à sa source chaude dont les bienfaits étaient connus depuis des temps très reculés. 

Au XIIIème siècle, les bains de Bourbon étaient très célèbres et comprenaient un vaporium. 

Les anciens thermes romains furent réaménagés sous le règne du roi Henri III ( roi de France entre 1574 et 1589, dernier roi de la dynastie des Valois).

 Les capucins s'installèrent à Bourbon l'Archambault en 1621.  Les baigneurs curistes logeaient alors dans le couvent.  Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII y est venu régulièrement en cure ainsi que Boileau et les grandes dames du XVIIème siècle : Madame de Sévigné, la Princesse de Conti, Madame de Montespan...   


Gravure ancienne de Bourbon l'Archambault.


Pendant la Révolution, la ville prit le nom de Burges-les-Bains. 

L'établissement thermal fut  construit en 1885. Les eaux thermales de Bourbon l'Archambault sont réputées pour leurs vertus curatives dans le traitement des rhumatismes.   

Carte postale ancienne. Etablissement thermal de Bourbon l'Archambault.


Et voilà, notre visite s'achève, il nous faut cette fois rentrer dans notre maison... 

A bientôt pour d'autres escapades en Auvergne ou ailleurs...